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Rides d'expression : quelles sont-elles et comment les atténuer ?

La ride du lion et la ride de la patte d’oie font partie des rides d’expression.
/ Manoli LLORET

Dès l’âge de 30 ans, les rides d’expressions apparaissent, marquant ainsi les premiers signes de l’âge. Bien que liées au vieillissement naturel de la peau, elles trouvent leur origine dans les contractions répétées des muscles du visage. Dans cet article, nous vous expliquons en détail leur origine ainsi que les différents traitements pour les prévenir et les atténuer.


Où sont localisées les rides d'expression ?

Aussi appelées rides dynamiques, il existe 5 rides d'expression, toutes liées à un muscle du visage particulier :

  • Les rides du front. Ces rides horizontales sont associées au muscle frontal.
  • Les rides de la patte d’oie, situées sur le coin extérieur de l'oeil. Elles sont particulièrement visibles quand on sourit ou quand on ferme fort les yeux grâce au muscle orbiculaire.
  • Les rides de la lèvre supérieure. Ces sont de petites rides verticales rattachées au muscle orbiculaire de la bouche.
  • La ride du lion ou ride de la glabelle, située entre les sourcils sur le trajet des muscles corrugateurs des sourcils et du muscle pyramidal du nez.
  • Les rides de la marionnette, ou plis d'amertume, qui naissent au niveau de la commissure des lèvres et descendent vers le menton. Elles sont associées au muscle dépresseur de l’angle de la bouche.

Les 5 rides d’expression et leur localisation sur le visage.

Les causes d'apparition des rides d'expression

Les rides d’expression apparaissent suite aux contractions répétées des muscles faciaux décrits précédemment. Quand la peau est jeune, elle revient à son état initial après une contraction. Mais avec l’âge, la peau perd son élasticité, sa teneur en collagène, en eau et en acide hyaluronique diminue, et les rides restent marquées.

Hormis l'âge, certains facteurs liés au mode de vie peuvent aggraver les rides d’expression. Le soleil, par exemple, a tendance à augmenter les contractions des muscles du visage pour plisser les yeux ou froncer les sourcils. Fumer augmente aussi le risque d’apparition des rides au niveau des lèvres, car lorsqu'on "tire" sur une cigarette, le muscle dépresseur de l'angle de la bouche se contracte fortement.


Les mécanismes de la contraction musculaire

La contraction musculaire repose sur la communication entre un nerf et un muscle et se fait par le biais de messagers chimiques appelés neurotransmetteurs. En fonction de leur nature, ces neurotransmetteurs ordonnent au muscle de se contracter ou de rester relâché.

Mais la communication nerf-muscle n’est pas un simple ON/OFF. Elle est le résultat d’étapes complexes qui s’enchaînent en quelques millisecondes. Un peu comme une chaîne de livraison : commande (le cerveau envoie l’ordre) > envoi du colis (libération des neurotransmetteurs) > livraison (les neurotransmetteurs agissent) > réception (le muscle se contracte ou se détend).

Agir sur l’une de ces étapes modifie l’activité du muscle concerné.


Toxine botulique et médecine esthétique pour atténuer les rides d'expression

Petite histoire de la toxine botulique en médecine esthétique

Cette toxine, sécrétée par la bactérie Clostridium botulinum, était utilisée à l'origine pour réduire les contractions musculaires dans le traitement des troubles de la vessie, des migraines chroniques, des spasmes musculaires tels que le strabisme ou encore des problèmes de transpiration excessive.

L'application esthétique de la toxine botulique fut découverte par hasard à la fin des années 1980. L'ophtalmologue Jean Carruthers, remarqua une amélioration des rides du contour de l’œil alors qu’elle traitait une patiente pour des spasmes orbiculaires. Elle poursuit alors des recherches avec son époux dermatologue, le Dr Alastair Carruthers. L'utilisation esthétique de la toxine botulique devint par la suite un véritable phénomène de société aux États-Unis avant de s'implanter dans le reste du monde.

Les micro-injections de toxine botulique

Comme nous l'avons vu plus haut, pour prévenir l'installation des rides d'expression, il faut parvenir à bloquer ou à diminuer les contractions des muscles responsables de leur apparition.

Pour ce faire, le traitement actuellement privilégié en médecine esthétique est les micro-injections de toxine botulique. Utilisées en prévention, les micro-injections ont l’avantage d’être moins concentrées en actifs que les injections classiques et offrent un résultat plus naturel. Elles peuvent aussi être réalisées avant l’été par exemple, pour prévenir les contractions du visage dues à l’excès de luminosité. Les effets sont visibles immédiatement après l’injection, le résultat final est apprécié 2 à 5 jours après, et durent environ 6 mois. Le muscle retrouve ensuite sa capacité à se contracter.

La toxine botulique de type A utilisée en médecine esthétique est une enzyme qui agit dès la deuxième étape de la contraction musculaire : elle bloque le système de communication nerf-muscle et les neurotransmetteurs, ce qui empêche la contraction. Les muscles restent relâchés, les rides s’estompent ou ne se forment pas.


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