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Le microbiote cutané aide à protéger l’organisme des agressions extérieures.

Pourquoi faut-il prendre soin de son microbiote cutané ? FILORGA vous dit tout sur les bactéries de la peau.

Par Solène S. - Global Scientific Communication

3 janvier 2024  -  Expertise

 

La peau humaine est un organe complexe dont l’une des fonctions principales est de préserver les organes des agressions extérieures. Le microbiote cutané est l’un des acteurs majeurs de cette fonction barrière protectrice. Dans cet article, nous vous expliquons de quoi il est composé, comment il vit, se développe et nous protège, ce qui peut lui nuire et comment en prendre soin.

Qu'est-ce qu'un microbiote ?

Un microbiote est un ensemble de micro-organismes (champignons, bactéries, virus, levures, mais aussi des parasites comme les acariens) qui vivent en symbiose avec leur hôte. Ce terme de symbiose est important, car il signifie que les micro-organismes ne font aucun mal à l’hôte sur lequel ils vivent, et que dans le même temps, cet hôte ne cherche pas à les éliminer. 

Le microbiote est présent dans toutes les parties du corps en contact avec le monde extérieur. On peut ainsi considérer que l’humain possède 4 microbiotes différents :

  • Le microbiote digestif, présent dans l’estomac et les intestins. On l’appelle aussi microbiote ou flore intestinale.
  • Le microbiote de la peau.
  • Le microbiote des voies respiratoires présent dans la bouche, le pharynx et les poumons.
  • Le microbiote urogénital.

Les bactéries sont les micro-organismes prédominants chez l’humain. On les appelle parfois commensales ou flore normale, pour bien les démarquer des bactéries pathogènes. Elles maintiennent constamment notre système de défense actif, favorisant ainsi le renforcement de notre immunité. 

À ce jour, un peu plus de 1000 “bonnes” bactéries différentes ont été identifiées.

 

Quelles sont les différences entre flore cutanée et flore intestinale ?

La flore de nos intestins est l’ensemble microbien et bactériologique humain le plus connu. Elle n’est jamais en contact avec l’air et assure plusieurs fonctions :

  • Le développement et la maturation du système immunitaire, essentiel pour la défense de l’organisme contre les infections.
  • Le métabolisme des nutriments, avec notamment la fermentation des fibres alimentaires et l’absorption des glucides, des protéines et des lipides.

  • La protection contre les agents pathogènes extérieurs.

  • Le maintien de l’intégrité de la barrière de l’appareil digestif, en renforçant les parois de l’intestin.

  • La production de certaines vitamines, comme les vitamines du groupe B et la vitamine K.

  • La production de neuromédiateurs, des substances actives sur le cerveau et qui participent au dialogue entre le cerveau et l’intestin (ce n’est pas pour rien que le tube digestif est surnommé le “deuxième cerveau”).

L’intérêt pour le microbiote intestinal n’a cessé de croître au cours de la dernière décennie, et à juste titre. En effet, de nombreuses maladies ou état physiques pourraient être liés à un déséquilibre (le terme scientifique est dysbiose) de cet ensemble de micro-organismes. Sa bonne santé est très dépendante de ce que nous mangeons, de notre activité physique, de nos niveaux de stress, de la qualité et de la quantité de notre sommeil, des médicaments (en particulier les antibiotiques) que nous prenons.

Contrairement à la flore intestinale, la flore cutanée est en contact direct avec l’environnement extérieur. Elle ne remplit bien sûr aucune action digestive, mais elle est une pièce maîtresse de la bonne santé de la fonction barrière de la peau. Nous reviendrons sur ce point plus tard dans l’article. 

Enfin, sachez que tous les microbiotes de l’organisme sont propres à chaque individu, ce qui implique des besoins uniques selon les personnes.

 

Anatomie et composition du microbiote cutané.

La recherche sur la structure et l’action du microbiote cutané sur la santé de la peau est un domaine en plein essor, avec de nouvelles découvertes faites régulièrement.

À l’heure actuelle, on sait qu’un seul cm2 de peau humaine contient jusqu’à plusieurs dizaines de millions de micro-organismes. Ils sont à la fois présents à la surface de la peau, dans les couches plus profondes de l’épiderme ainsi que dans le derme.

Les bactéries cutanées appartiennent à quatre souches principales qui varient selon l’endroit du corps où elles se trouvent. En effet, la sueur, le sébum, le pH, l’humidité et la température de la peau contribuent à créer des micro-environnements cutanés variables, ce qui influence les types de bactéries capables de prospérer dans chaque écosystème.

Quatre micro-environnements ont ainsi été décrits : 

  • Un environnement humide, avec des zones comme les aisselles, le pli du coude, l’espace entre les orteils ou le pli inguinal.

  • Une zone sébacée comprenant entre autres le front ou le dos.

  • Une région sèche comme la face antérieure de l’avant-bras, ou le haut des fesses.

  • Des zones non encore classifiées comme celles situées dans les glandes sudoripares ou les follicules pileux.

La peau possède donc plusieurs “milieux de culture” propices à la croissance de micro-organismes différents.Un des points importants à retenir est que la quantité d’eau cutanée influe fortement sur la croissance des micro-organismes et diffère considérablement entre les principales zones décrites ci-dessus. Par exemple une peau sèche et déshydratée inhibe la croissance des bactéries commensales et favorise le développement de la bactérie pathogène Staphylococcus Aureus responsable d’infections cutanées.

En gardant sa peau bien hydratée, on maintiendra de la composition normale du microbiote, et par la même occasion la fonction barrière de la peau.

Mais le développement de bactéries pathogènes à la surface de la peau n’est pas le seul problème auquel expose une flore cutanée endommagée.

 

Quelles sont les conséquences d'un microbiote cutané déséquilibré sur le système immunitaire ?

Pour bien comprendre les répercussions d’une dysbiose cutanée sur la santé, il est important de connaitre les actions du microbiote de la peau.

Les grandes fonctions du microbiote cutané.

 

La peau est soumise en permanence à des agressions environnementales et c’est le microbiote cutané qui est y exposé le premier. Il protège l’ensemble de l’organisme grâce à :

La fonction barrière.

 

Nous l’avons évoquée brièvement plus haut. L’ensemble des bonnes bactéries présentes sur la peau est une première barrière face aux agressions extérieures. Elles sont en compétition avec les envahisseurs pour les ressources alimentaires et l’espace pour se reproduire. Ce phénomène prévient l’installation et la prolifération des bactéries opportunistes.

Le microbiote cutané agit sur l’effet barrière de la peau en sécrétant des enzymes et des protéines qui servent (entre autres) à inhiber la multiplication des pathogènes. Par exemple, la bactérie Cutibacterium acnes aide à rendre la peau hostile aux “mauvaises” bactéries comme Staphylococcus aureus et Streptococcus pyogenes et permet la prolifération de bactéries commensales comme Staphylococcus epidermidis.

La fonction immunitaire.

 

Les bactéries commensales et pathogènes interagissent en permanence. Si de “mauvaises” bactéries entrent en contact de “bonnes” bactéries, le microbiote va résister par anticipation. Les kératinocytes (les cellules majoritaires dans la couche superficielle de l’épiderme) analysent en permanence l’état de la peau. Ils sont capables de détecter un futur problème inflammatoire avant même qu’il ne survienne et d’appeler en renfort des cellules immunitaires au cas où le microbiote ne parviendrait pas à se débarrasser seul des envahisseurs.

En association avec le système immunitaire de la peau, le microbiote cutané permet donc de contenir de nombreuses infections.

Le microbiote cutané soutient le système immunitaire de l’organisme.

Les différentes manifestations d’une dysbiose cutanée.

 

La dysbiose cutanée est moins grave que celle des intestins, mais elle entraîne malgré tout des désagréments qui peuvent altérer la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Deux affections dermatologiques lui sont à ce jour attribuées. Il en existerait d’autres (comme la couperose ou le psoriasis), mais les spécialistes ont besoin de plus de données scientifiques pour l’affirmer avec certitude.

La dermatite atopique.

 

La dermatite atopique est un désordre chronique et inflammatoire qui provoque des démangeaisons intenses. Elle démarre pendant l’enfance et est associée à l’asthme ainsi qu’à la rhinite allergique. Même si ce n’est pas la seule cause, on observe chez les personnes atteintes de dermatite atopique une altération de la barrière cutanée sous la forme d’une diversité microbienne réduite par rapport aux personnes saines.

Si le microbiote joue un rôle secondaire dans cette affection (car il n’en est pas à l’origine), elle semble toutefois favoriser l’apparition des poussées d’eczéma. 

L’acné.

 

L’acné est une maladie inflammatoire chronique qui apparait sur les zones de peau grasse (visage, cou, poitrine et dos). Même si elle touche particulièrement les adolescents en raison d’une production accrue d’hormones sexuelles, il en existe d’autres formes que l’on retrouve à l’âge adulte.

Dans le cas de l’acné, les changements dans la production et la composition du sébum ont un effet direct sur le microbiote cutané. Il faut cependant noter que les bactéries qui se développent sur les zones les plus grasses de la peau favorisent ou au contraire réduisent le risque d’inflammation. Là encore, tout dépendra de la physiologie de la personne atteinte.

 

Comment préserver le microbiote cutané ?

L’épiderme se renouvelle en permanence. Ce qui implique que le microbiote cutané, puisqu’il se situe à la surface de la peau, doit en faire de même. De plus, les lavages fréquents amplifient ce besoin de régénération, car nettoyer sa peau élimine aussi les bactéries protectrices.

Nous avons vu précédemment qu’hydrater sa peau est un bon moyen de préserver la santé du microbiote cutané. Tout comme le fait de conserver une diversité microbienne et bactérienne optimale (une espèce ne doit pas prendre le dessus sur une autre pour ne pas provoquer de dysbiose).

C’est pourquoi les experts de la peau recommandent quelques gestes simples :

  • Nettoyer sa peau juste ce qu’il faut. Une fréquence élevée de lavage peut agresser le film hydrolipidique de surface et compromettre le bon développement de la flore microbienne cutanée. 
  • Ne pas utiliser de nettoyants au pH trop élevé. En effet, de tels produits peuvent endommager le microbiote existant ou favoriser la croissance de certaines bactéries nuisibles. Par exemple, la bactérie Staphylococcus aureus, associée à la dermatite atopique, prospère à un pH supérieur à 7. Il faut donc utiliser des produits au pH proche de celui de la peau, soit environ 5,5.

  • Bien sécher les parties du corps où la peau fait le plus de plis, car elles sont susceptibles de retenir l’humidité.

  • Utiliser des produits cosmétiques et des déodorants testés dermatologiquement toujours dans le but de ne pas influencer négativement la composition des communautés microbiennes cutanées.

La peau abrite donc un vaste ensemble de micro-organismes qui contribue à la protection contre les agents pathogènes invasifs. Ainsi, toute altération du microbiote cutané peut donner naissance à une inflammation ou mener à des infections. Il faut alors veiller au maximum à ne pas déséquilibrer les bactéries du microbiote en utilisant des produits cosmétiques adaptés et en ne se lavant pas plus que nécessaire

 

Sources: 

Di Domizio J, Pagnoni A, Huber M, Hohl D, Gilliet M. Le microbiote cutané: le poids lourd sort de l’ombre [The skin microbiota: a colossus steps into the spotlight]. Rev Med Suisse. 2016 Mar 30;12(512):660-4. French. PMID: 27172697.

Baldwin HE, Bhatia ND, Friedman A, Eng RM, Seite S. The Role of Cutaneous Microbiota Harmony in Maintaining a Functional Skin Barrier. J Drugs Dermatol. 2017 Jan 1;16(1):12-18. PMID: 28095528.

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