Le stress oxydant (ou stress oxydatif) est un terme très courant en cosmétique, synonyme d’effets néfastes sur la peau.
Dans cet article nous vous expliquons le pourquoi du comment de ce stress. Vous y apprendrez d’où il vient et quels sont ses mécanismes. Vous y découvrirez également qu’il n’est pas obligatoirement mauvais, à condition de rester maitrisé. Enfin, nous vous expliquerons quels facteurs extérieurs sont susceptibles d’aggraver le stress oxydant et quelles molécules savent le calmer.
Qu'est-ce que le stress oxydant ? L'essentiel en quelques lignes
- Le stress oxydant est indissociable de l’oxygène que nous respirons. On ne peut donc pas l’éviter.
- Il génère des composés appelés espèces réactives de l’oxygène, mieux connus sous le nom de radicaux libres.
- Les radicaux libres sont utiles à l’organisme. C’est leur excès qui est néfaste et qui fait vieillir la peau prématurément.
- Le corps sait neutraliser les radicaux libres mais se retrouve parfois débordé.
- Les UV, le stress, la pollution et le tabac augmentent la production de radicaux libres alors que les antioxydants les combattent.
Le stress oxydant commence avec l’oxygène et la respiration
L’oxygène est un élément chimique essentiel à la vie de quasiment tous les êtres vivants (humains, animaux, plantes ou encore bactéries) de la planète. Il est généralement associé à la respiration, un ensemble de réactions biologiques qui permettent à l’organisme de produire de l’énergie pour se développer.
Chez l’humain, la ventilation pulmonaire n’est que la phase visible de ce phénomène de respiration. Le cœur du processus de production d’énergie se déroule au niveau de la cellule, dans des organites microscopiques appelés mitochondries. On parle de la « respiration cellulaire ». Cette dernière consiste à convertir l’énergie chimique contenue dans les glucides, les graisses et les protéines issus de l’alimentation. Cette énergie sera ensuite utilisée par la cellule et permettra d’assurer son fonctionnement.
La respiration cellulaire est apparue il y a près de 2 milliards d’années, au moment où l’atmosphère de la Terre s’est enrichie en oxygène. Les organismes aérobies (ceux qui ont besoin d’oxygène pour vivre) ont évolué en s’adaptant à ces conditions atmosphériques nouvelles : ils ont appris à consommer et à utiliser l’oxygène, mais aussi, et c’est un point très important quand on parle du stress oxydant, à éliminer les résidus issus de son utilisation.
Ce sont ces résidus, appelés Espèces Réactives de l’Oxygène ou ERO (ou encore ROS pour Reactive Oxygen Species en anglais), que nous allons vous présenter maintenant.
Que sont vraiment les espèces réactives de l’oxygène ?
Les ERO, plus connues sous le nom de radicaux libres, ont été découverts en 1954 par l’Américain Denham Harman, le chercheur à l’origine de la théorie du vieillissement par le stress oxydant.
Comme nous l’avons vu plus haut, ils sont des résidus issus de la respiration cellulaire. Ces espèces chimiques sont extrêmement instables et souvent toxiques pour les cellules. Pour se stabiliser, elles vont dégrader les autres composés de la cellule, les rendant instables à leur tour. Les radicaux libres oxydent les protéines, les membranes cellulaires, l’ADN, etc. entraînant dans le même temps la détérioration de la cellule.
Il faut cependant noter que les radicaux libres n’ont pas automatiquement le mauvais rôle. Tout comme l’inflammation est nécessaire aux processus de cicatrisation ou de récupération musculaire après un effort, les radicaux libres jouent un rôle essentiel dans la signalisation cellulaire (le système de communication entre les cellules) et dans l’équilibre général du corps.
Dans les faits, tout va dépendre des quantités de radicaux libres générées par l’organisme.
Le stress oxydant : quand le corps est débordé par une surproduction de radicaux libres
La respiration étant indispensable à la vie, il est impossible d’éviter la production de radicaux libres. Heureusement, le corps sait les neutraliser naturellement. Il produit pour cela des antioxydants qui vont lutter contre le phénomène d’oxydation des constituants de la cellule.
Quand les radicaux libres sont générés à des doses raisonnables, leur concentration dans la cellule demeure stable. Il y a un équilibre entre leur production et leur élimination par les antioxydants présents dans l’organisme.
Mais cet équilibre est fragile et peut être rompu soit par un excès de radicaux libres, soit par une production insuffisante d’antioxydants. C’est ce déséquilibre que l’on appelle le stress oxydant.
Parfois, ce dernier n’est que passager et transitoire. Le corps s’adapte en apprenant à produire lui-même plus d’antioxydants. Ce phénomène est intéressant et utile, car il est synonyme de renforcement de l’organisme, en vue de déséquilibres ou d’agressions extérieures futurs.
En revanche, quand le stress oxydant perdure, que ce soit à cause d’une hausse prolongée de la quantité de radicaux libres ou d’une réponse antioxydante insuffisante, cela engendre des détériorations importantes comme l'accélération du vieillissement cellulaire.
Les causes du stress oxydant et ses conséquences sur le vieillissement de la peau
Le stress oxydant est une des causes principales du vieillissement de la peau. Non seulement la production de radicaux libres augmente avec l’âge, mais la capacité de la peau à se régénérer et à se protéger grâce aux antioxydants diminue également.
Par ailleurs, les différents facteurs extérieurs qui forment l’exposome peuvent accroître les effets du stress oxydant.
Le soleil et les UV
Des radicaux libres ont été observés sur la peau dans les 15 minutes suivant une exposition aux UV, avec une augmentation des quantités d’ERO se prolongeant jusqu'à 60 minutes après cette exposition. Lorsque l’exposition est trop forte et/ou trop longue, les radicaux libres suractivent la dégradation du collagène et de l’élastine, les protéines qui donnent à la peau son élasticité et sa fermeté, et accélèrent ainsi le vieillissement cutané.
La pollution
La pollution atmosphérique peut favoriser de manière significative l'oxydation de la surface de la peau. Les polluants présents dans l’air réagissent avec les rayons UV et forment l’ozone, un gaz bien connu des habitants des grandes villes, car responsable des alertes à la pollution en été ou lors de fortes chaleurs.
Bien que l’ozone ne puisse pas passer la barrière de l’épiderme, il induit un stress oxydant en détériorant les lipides présents dans les couches de la peau les plus superficielles.
Le stress et le tabac
Il a également été montré que le stress psychologique chronique induit un stress oxydant dans la peau et que le tabac diminue la production naturelle d’antioxydants et l‘efficacité de ceux apportés par l’alimentation (en particulier la vitamine C).
Le stress oxydant et les radicaux libres sont donc à l’origine des rides, d’une texture de peau irrégulière, d’un teint plus terne et de désordres pigmentaires. Pour contrer ces phénomènes indésirables, les médecins esthétiques recommandent l’intégration d’antioxydants dans les routines de soin, le plus tôt possible.
Pour en apprendre plus sur les vitamines C et E ou sur le niacinamide, nos experts FILORGA ont écrit, spécialement pour nos consommateurs, un article mettant en lumière les effets bénéfiques des antioxydants.
Notre article sur les antioxydants, c’est par ici !
Encore des questions ? Lisez notre FAQ
Stress oxydant ou stress oxydatif ?
Si dans le langage courant les deux termes sont employés pour designer la même chose, l'expression exacte est stress oxydant. En effet, le terme "stress oxydatif" est la traduction littérale de l'anglais "oxydative stress".
Pourquoi faire un bilan de stress oxydant ?
Un bilan sanguin sous contrôle médical peut être un bon moyen de révéler, de confirmer ou d'infirmer la présence d'un stress oxydant. De nombreux marqueurs ont depuis longtemps été identifiés comme révélateurs d'un stress aigu ou chronique. Le bilan sanguin s'attachera plus particulièrement aux oligo-éléments comme le zinc, le cuivre ou le sélénium, aux antioxydants comme le glutathion et à leurs enzymes associées telles la glutathion peroxydase.
Pour aller plus loin, sachez que le zinc et le cuivre agissent en tant que cofacteurs pour des enzymes essentielles (appelées superoxyde dismutases) qui favorisent le bon fonctionnement de la chaîne respiratoire mitochondriale évoquée en début d'article. Un équilibre idéal est atteint quand le cuivre et le zinc se trouvent en quantités équivalentes dans l'organisme, alors qu'un déséquilibre entre ces deux oligo-éléments en faveur du cuivre créera un terrain propice à l'installation du stress oxydant. C'est pourquoi il faut faire attention à ne pas consommer trop de cuivre, ce qui peut être le cas lorsqu'on prend des compléments alimentaires sans bien faire attention à leur composition.
Où trouver les antioxydants dans l'alimentation ?
Les antioxydants (mais aussi les polyphénols) contenus dans les aliments jouent un rôle crucial dans le maintien de l'équilibre oxydatif. Parmi les plus efficaces, on peut citer :
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La vitamine C, présente en quantité dans les agrumes, les kiwis, et à moindre échelle dans les légumes à feuilles vertes.
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La vitamine E, abondante dans les fruits à coque et les produits qui en sont issus (comme les huiles et les purées), ainsi que dans les graines et les avocats.
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Le bêta-carotène, qui confère sa couleur vive à de nombreux légumes comme les carottes ou les citrouilles.
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Le zinc (dont nous parlions à l'instant), très présent dans la viande, le poisson, ainsi que dans les légumes secs et les yaourts.
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Le sélénium, très abondant dans la noix du Brésil.
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Le resvératrol contenu dans le raisin, les cacahuètes ou les mûres.
Les personnes ayant une alimentation déséquilibrée gagneront donc à inclure au maximum (selon leurs goûts et leurs possibilités) des aliments tels que ceux évoqués à l'instant, qui, en plus de leur richesse en antioxydants, ont aussi une forte valeur nutritionnelle.
Quels actifs les Laboratoires FILORGA utilisent-ils pour lutter contre le stress oxydant et l'excès de radicaux libres ?
Selon nos formules, nous incluons différents actifs antioxydants ou précurseurs d'antioxydants comme :
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Les vitamine B3 (ou niacinamide), E et C.
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Le pigment naturel astaxanthine.
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L’ ergothioneine.
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Des extraits végétaux riches en polyphénols.
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Les extraits de baies de Goji et d'édelweiss.
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Les tétrapeptides.
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La L-Enzyme (superoxyde dismutase), aussi appelée enzyme de vie.
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Source : Migdal C, Serres M. Espèces réactives de l'oxygène et stress oxydant [Reactive oxygen species and oxidative stress]. Med Sci (Paris). 2011 Apr;27(4):405-12. French. doi: 10.1051/medsci/2011274017. Epub 2011 Apr 28. PMID: 21524406.